About Decline
(exposition Jeune création au Centquatre)

"Les photographies de Gaël Bonnefon, irrémédiablement altérées, exposent à la surface même de l’image toute l’étendue d’une douleur tacite et continue. Dans une palette chromatique froidement irréelle, évacuant toute espérance, tout idéal, ces photographies sont autant de cris silencieux de l’âme en perdition. Ce qu’elles laissent apparaître est une béance avalant en même temps le cri et l’écho.

Instantanés du théâtre qu’est le quotidien, les clichés de l’artiste sont une confrontation au réel. Ils mettent à jour les mécanismes de résistance que l’homme développe face à une insoutenable réalité. Plus qu’un journal intime détaillant les habitudes vaines d’êtres pris au piège de la torpeur du quotidien, About Decline, série de quatre-vingt quatorze clichés en cinq chapitres, dévoile la tragédie de la lutte journalière de l’homme. L’altération n’est alors pas uniquement une altération physique de la pellicule mais de l’être et de la vie eux-mêmes.

Un véhicule abandonné sur ce qu’il semble être un parking en friche baignant dans une semi-obscurité que les contours noircis du cliché irréalise ou encore l’expression à la fois dure et fragile d’une jeune femme dont le regard absent nous indique qu’elle se trouve au seuil de la conscience entrouvrent les portes d’une autre dimension : celle du rêve.

C’est en effet cette même ambiguité entre la vie réelle et la scène rêvée qui se dégage de la photographie d’un baiser qui baigne sous le double signe de l’ivresse de la chair et de la licence sexuelle, et que l’énigmatique photographie d’un corps acéphale, nu, immémorial, s’avançant dans une obscurité dont la densité semble l’engloutir, pousse à son paroxysme. La lumière trop forte des oeuvres de Gaël Bonnefon vient contrarier l’attestation photographique et plonge le spectateur dans le doute : d’où proviennent ces scènes ? Sans temps ni lieu, elles nous portent au seuil du crépuscule ou de l’aurore à venir".
Marine Eric

Elegy for the Mundane
Michaël Soyez (texte de l'exposition à la Galerie du Château d'Eau 2019)

Mélancolie du crépuscule
Sébastien Porte (Télérama n°3163)

"Elegy for the Mundane" les aspérités d'un même monde
Julien Hory (Fisheye magazine)

Entre les gens
Paul de Sorbier (texte de l'exposition, Maison Salvan)

Douceurs de la vie violente
Fabien Ribery (L'intervalle)

Elégie du quotidien
Mickaël Soyez (catalogue, Château d'eau)

Une poétique de l'accident
L'intervalle (Entretien par Fabien Ribery)

About decline
(Texte de l'exposition / Galerie du Château d'eau)

Temps Zéro
Mina Lenvka (site web)

Elle est où la baballe?
Olivier Michelon (catalogue, Afiac 2013)

Les herbes fauves
Arnaud Fourrier (catalogue, Afiac 2013)

About decline - fragments -
François Saint-Pierre (notice, collection du Musée des Abattoirs)

59 km
Michel Métayer (Cheminements 2011)

L'entraînement
David Chaignon

About decline
Marine Eric (exposition Jeune création, Le Centquatre)